En 1970, à l’époque des fermetures des usines à Pointe-Saint-Charles, un groupe de résidentes et de résidents de notre quartier se sont mis ensemble pour mettre en œuvre un projet pour mieux se nourrir.
Ce furent les débuts du Club populaire des consommateurs de Pointe-Saint-Charles.
1970 à 1985
Alors que de nombreuses usines sur le bord du canal Lachine ferment, les gens du quartier décide de se mettre ensemble pour ouvrir un petit magasin basé sur le modèle des groupes d’achats collectifs. Celui-ci leur permet d’acheter des denrées au prix de gros tout en partageant le travail de gestion et en bâtissant des liens sociaux. Durant cette époque, les membres du Club collaborent aussi avec d’autres initiatives du quartier, dont la Clinique communautaire, pour offrir des activités d’éducation populaire sur le thème de la nutrition.
En 1985, des défis de recrutement mènent à la fin de ce premier projet.
1985 à 2009
Durant cette deuxième phase du Club populaire, on se met à explorer d’autres moyens pour répondre aux besoins alimentaires du quartier. C’est durant cette période qu’on voit le démarrage des premiers groupes de cuisines collectives, du jardin communautaire Pointe Verte, d’un projet de potagers sur balcon, d’un nouveau groupe d’achats économiques, et enfin du marché solidaire de fruits et légumes et des jardins collectifs.
C’est aussi durant ces années que le Club développe un discours politique, en concertation avec les autres acteurs du milieu. Des actions d’éducation populaire sont menées pour veiller à ce que chacun sache comment défendre ses droits en tant que consommateur d’aliments, et puisse revendiquer que l’accès à une alimentation adéquate soit reconnue comme un élément clé de l’amélioration des conditions de vie des ménages.
2010 à aujourd’hui
Au début des années 2010, le groupe d’achats économiques, démarré en 1996, se réévalue. Il décide de se réinventer sous la forme d’une Épicerie solidaire, offrant des produits non-périssables de base, qui ouvre ses portes le 1er septembre 2012. En 2016, cette Épicerie solidaire se fusionne avec le marché solidaire de fruits et légumes afin de proposer une offre alimentaire plus complète, en un seul lieu.
Du coté horticole, des jardins collectifs voient le jour dans les HLM du quartier, et on instaure le comité « pôle alimentaire », qui deviendra au fil des ans le Collectif Fermette. On construit une serre trois-saisons sur le terrain du Bâtiment 7 et on débute un projet de jardinage pour aînés en partenariat avec le Centre de aînés de Pointe-Saint-Charles.
Le volet des cuisines poursuit ses activités en accueillant des groupes de cuisines collectives tout en offrant des ateliers éducatifs. De nombreux partenariats avec les organismes du quartier et au-delà sont développés et une collaboration est entamée avec le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) dans le but de rédiger une proposition de loi-cadre sur le Droit à l’alimentation.
Aujourd’hui le Club poursuit ces trois volets d’intervention, tout en gardant l’esprit de collaboration et d’éducation populaire en son cœur. En gardant proche l’esprit « par et pour » militant duquel le Club est né, on s’efforce de faire évoluer nos projets pour répondre aux besoins alimentaires d’aujourd’hui.
